La Croatie a pour capitale Zagreb. Située dans les terres à 120 km à vol d’oiseau de la mer Adriatique, la capitale du pays compte 690 000 habitants intra-muros. Elle est très proche de la frontière avec la Slovénie. Poumon économique régional, Zagreb est aussi une des capitales les moins chères d’Europe. Accessible en avion en 4h depuis la France, elle constitue une très belle destination pour un city-trip de 2-3 jours. Le centre historique a une très belle architecture austro-hongroise et les rues de la ville haute sont très agréables à parcourir à pied.
Zagreb n’a pas toujours été la capitale de la Croatie. Les villes de Dalmatie Biograd, Knin ou Sibenik étaient capitales. Dubrovnik (anciennement Raguse) avait aussi des pouvoirs et un rayonnement étendu. Ce n’est qu’à partir du 16ème siècle que Zagreb est citée pour la première fois comme ville d’importance majeure. Historiquement tiraillée entre la domination vénitienne et la domination austro-hongroise, la Croatie n’est que depuis 1991 un pays indépendant.
C’est en 1868 que Zagreb devient capitale pour la première fois de ce qui s’appelle alors le royaume de Croatie-Slavonie. Pendant la seconde guerre mondiale, Zagreb devient capitale de l’État indépendant de Croatie puis en 1946, Zagreb est encore une fois désignée capitale de la république de Croatie. Enfin, après la disparition de la Yougoslavie en 1991, Zagreb conforte sa position de capitale de la Croatie.
Les autres grandes villes de la Croatie sont essentiellement situées en bord de mer : Split, Rijeka, Osijek, Zadar, Pula… et l’éloignement de la capitale a été une faiblesse du pays. Depuis la construction d’autoroutes dans les années 2000, les distances se sont réduites entre les poumons économiques secondaires et la capitale. Depuis, le réseau de transport de la capitale croate est performant et rayonne en étoile aux quatre coins du pays.
Les organes du pouvoir, les administrations, l’industrie et le monde de la recherche sont installés à Zagreb. La moitié de la richesse du pays est produite dans Zagreb et ses alentours immédiats et même si la désindustrialisation se fait sentir, les friches industrielles sont remplacées par des activités tertiaires. La ville est dynamique et en comptant sa banlieue, on y totalise 1,2 million d’habitants. C’est la ville la plus peuplée du pays et la seule agglomération à dépasser le million d’habitants. Cette concentration fait de Zagreb une capitale totale.
Comme la majorité des capitales européennes, Zagreb a été construit sur une plaine à proximité d’un cours d’eau. Pour Zagreb, c’est la Save. Au nord de la ville, la montagne de la Medvenica ferme l’horizon avec ses forêts boisées et ses pistes de ski. Le climat y est continental.
La capitale croate s’est construite en couches successives au fil des siècles. La « ville haute » de Zagreb occupe les collines de Gradec et Kaptol depuis le Moyen-âge. Au 19ème siècle, la « ville basse » fut aménagée. Les parcs et les grands bâtiments d’inspiration hongroise datent de cette époque. Avec l’exode rural, la ville se développe anarchiquement en périphérie mais au milieu du 20ème siècle, la planification communiste fait sortir de terre de grands ensembles.
L’aéroport international de Zagreb est bien desservi depuis la France et les compagnies aériennes à bas coût permettent de venir découvrir la ville avec des billets à quelques dizaines d’euros seulement. Sur place, de grands musées sont ouverts toute l’année et plusieurs monuments remarquables sont ouverts aux visites. On peut citer le musée Mimara, le pavillon des arts, le musée croate d’art naïf, la cathédrale de la ville et l’église Saint-Marc avec ses tuiles polychromes. Il y a d’autres découvertes atypiques à faire à Zagreb comme le musée des relations rompues, le musée des illusions ou encore le cimetière Mirogoj.