Situé à proximité immédiate de la mer Adriatique, le lac de Vrana (traduction de Vransko jezero) est le plus grand lac de Croatie. Ses eaux ne sont pas vraiment salées malgré la mer toute proche et sa salinité très faible entraîne une faune et une flore variée composées d’espèces d’eau douce et d’eau salée. Ses abords marécageux en font un paradis des animaux et certains secteurs sont uniquement accessibles par bateau. Le lac et son environnement proche (soit 57km2) composent le parc naturel depuis 1999.
Sommaire
Géographie du parc naturel
Situé à Ravni Kotari tout proche de Pakostane non loin de Zadar et de Sibenik en pleine Dalmatie, le lac de Vrana s’étend sur un peu plus de 30 kilomètres carrés (13 km de long et 3,5 km de large) et est situé à moins d’un mètre du niveau de la mer. Le lac atteint seulement 4 mètres de profondeur en son point le plus profond. C’est donc un rare exemple mondial de cryptodépression (c’est à dire que le lac est situé en dessous du niveau de la mer).
Le lac est situé sur un sol karstique (une doline karstique qui est séparé par moins d’un kilomètre de roche avec la mer) et est alimenté par seulement quelques petites sources. Au fil des saisons, le niveau du lac varie de plus d’un mètre.
Le parc naturel de Vransko jezero est concrètement une grande zone marécageuse s’étendant autour du lac Vrana.
Historique du lac
Des traces d’habitats romains (des fermes) ont été découvertes lors de fouilles proches de Crkvine et proche du tracé de l’aqueduc Vrane-Zadar qui alimentait la zone.
Au 18ème siècle, pour les besoins de l’agriculture, un canal a été creusé par la famille Borelli afin d’abaisser de presque moitié le niveau du lac. Le lac a ainsi perdu à cette époque une importante superficie. Mais les marais ont été partiellement asséchés et des terres fertiles purent être cultivées (les champs de Pakošane).
En 1983, le lac rejoint la liste IBA des zones européennes particulièrement importantes pour les oiseaux et le lac devient zone ornithologique protégée.
Que faire à Vransko jezero ?
Particulièrement recherché en été pour ses eaux fraîches (15 degrés) et poissonneuses (notamment le rotengle et le brochet – présent uniquement dans ce lac en Croatie – certains disent même y pêcher des poissons chat de 200kg), le lac est aussi un sanctuaire pour la faune et la flore (249 espèces d’oiseaux recensées dont 4 espèces européennes en danger et pour certains le lac est l’unique lieu de nidification du pays). Différents points d’observations, sentiers pédagogiques et zones de guets permettent aux amateurs de nature d’observer de nombreuses espèces ornithologiques (plus de 100000 oiseaux y élisent domicile chaque hiver).
Les pistes de vélo (plus de 50km praticables) qui bordent le lac permettent de découvrir les richesses des lieux en toute quiétude. De beaux paysages vers les îles Kornati, les alentours de Biograd et l’île de Murter se laisseront découvrir à celles et ceux qui prennent le temps de regarder les panoramas que proposent les circuits cyclistes. Les tours d’observations ponctuent les rives et le parc loue aux visiteurs des jumelles.
Pour voir le lac d’encore plus près, il existe des parcours à bord de bateaux spécialement affrétés pour les touristes. Le kayak sur le lac est une autre façon agréable de découvrir la faune locale et les zones de nidification au milieu des roseaux.
Quelques constructions des siècles précédents valent le coup d’œil : la tour Osridak du 4ème siècle, la tour vénitienne d’Osridak du 15ème siècle, le bâtiment turc du 17ème siècle Maškovića Han, le monastère bénédictin, le corps de garde de la frontière vénitienne.
Plus d’informations : page officielle (en anglais)