La nature ou le tourisme ?

Les vacances en Croatie sont souvent assimilées à du luxe low cost. La beauté des paysages, la culture touristique et l’hospitalité des croates et depuis quelques années ainsi que les vols bon marché y sont pour beaucoup. Le poids du tourisme dans le PIB est désormais important et l’économie croate compte sur cette manne pour se développer. Car la guerre des années 90 est passée par là et le pays, même s’il s’est déjà relevé doit se consolider, se reconstruire et rattraper le temps perdu. Alors la Croatie mise tout sur ses atouts naturels.

Mais comment conjuguer paysages naturels et tourisme de masse ? Comment rester une destination authentique sans tomber dans les travers du sur-tourisme ? L’Unesco s’est déjà alarmé.

îles pakleni ou iles d'enfer

Galisnik, Jerolim et Marinkovac depuis Hvar

Goli Otok, l’île prison de Tito est un exemple parfait : il n’y a pas de musée et un hôtel de luxe aimerait bien prendre la place des anciens bâtiments en ruine qui accueillaient les prisonniers politiques. Dubrovnik est un autre exemple : la ville, assaillie par les touristes en été n’est plus habitée que par une poignée de locaux : les autres maisons sont transformées et utilisées pour de la location saisonnière. Dernier exemple avec la baie de Mali Ston à 50km au Nord de Dubrovnik qui héberge un éco-système unique au monde qui risque de disparaître avec l’urbanisation des côtes.

Les promoteurs ont bien flairé le filon, notamment les germaniques, les turques et les investisseurs des pays du golfe. Les terrains sont nombreux, disponibles et encore abordables. Ce qui n’est pas du tout le cas des autres destinations balnéaires sur les pourtours de la Méditerranée.

L’équation n’est donc pas évidente : bétonner, oui, mais en gardant raison et en essayant de ne pas dénaturer ni faire perdre les atouts de la Croatie. Et de ne pas oublier que les touristes tout comme les professionnels du tourisme et les locaux sont co-responsables du devenir des lieux touristiques.

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